Les moulins de Guadeloupe : histoire et légendes

Spot de shooting, restaurants, ou encore sujet aux légendes et malédictions, les moulins, vestiges de l’exploitation agricole de la canne à sucre, sont très présents dans le panorama de l’île.

C’est en 1642, qu’apparaissent les premiers moulins en Guadeloupe, avec l’essor de la canne à sucre et les habitations sucrières, favorisés par l’esclavage. Ils mesurent entre 6 à 10 mètres de hauteur et 5 mètres de diamètre. L’épaisseur des murs bâtis en tuf (calcaire) peut atteindre jusqu’à 1,20 mètres. Les systèmes de broyage sont divers, afin d’en extraire le jus. Les moulins sont largement utilisés sur l’archipel, en particulier en Grande-Terre et à Marie-Galante, et quelques-uns sur la Basse-Terre. Au 18ᵉ siècle, 280 moulins sont répertoriés.

Les 3 types de moulins présents en Guadeloupe

Les moulins à traction animale

Appelés également moulins à bêtes, c’est le système de pressage de canne à sucre le plus ancien connu aux Antilles. Bœufs, mules, ânes, chevaux,.. sont la première source d’énergie utilisée pour se substituer à la force humaine.

Les moulins à eau

Il existait également des moulins à eau, qui fonctionnaient, grâce à l’écoulement appliqué sur les pales d’une roue et ainsi enclenchent le mécanisme d’extraction du jus de canne. Ce type de moulins étaient présents principalement dans les zones humides de la Basse-Terre.

Les moulins à vent

Ce sont ceux que l’on retrouve essentiellement. Ils ont peu à peu remplacé les moulins à bêtes. Notamment dans les zones où l'industrie de la canne à sucre était la plus florissante, principalement sur la Grande-Terre et à Marie-Galante, appelée “l’île aux 100 moulins”. 

Construit traditionnellement en pierre ou en moellon de calcaire, le sirop batterie était souvent utilisé comme liant. Les moulins à vent possédaient 4 ou 6 ailes orientées face aux alizées. Certains possédaient même une structure capable de changer de direction en fonction du vent. 

Où trouver les plus beaux moulins de Guadeloupe

Les moulins de Guadeloupe, ces témoins du passé, se retrouvent principalement sur la Galette (île de Marie-Galante). Abandonnés et en ruine pour la plupart, des projets de réhabilitation ont tout de même été initiés. C’est le cas pour le Moulin de Bézard, qui a été retenu pour un projet d’agro-tourisme ou encore celui de Roussel-Trianon, sélectionné dans le cadre d’un projet d’insertion pour en faire un haut lieu de culture et de loisirs.

D’autres vestiges valent également le détour. Au Moule, le Moulin de la Distillerie de Damoiseau, est restauré en 1996 et une chapelle a été adossée au Moulin de Barbotteau au cours des années 1950.

Les légendes autour des moulins de Guadeloupe

En vous baladant au Nord Grande-Terre, vous tomberez sur de nombreux restes de ce monument du passé. Anse-Bertrand, par exemple, en dénombre pas moins de 17 sur son territoire.

Souvent sur des terrains privés, ils sont envahis par un arbre étonnant et mystique appelé figuier maudit (nom latin: Ficus citrifolia), les moulins sont sujets à certaines légendes.

Une de ces légendes raconte que, Hegessipe Légitimus, homme politique et syndicaliste, ayant marqué le début du XXᵉ siècle, alors emprisonné à Petit-Canal, aurait mystérieusement disparu. À la place dans sa cellule, un figuier maudit y avait élu domicile.

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