Gwo Ka Mizik an nou Origines Née durant la période de l’esclavage, dans les plantations, malgré les interdictions, le Gwoka, est un moyen d’évasion, d’expression et de communication. L’instrument, le Ka, est fabriqué avec un tonneau, sur lequel on tend une peau de cabri à l’aide d’un système de cordage. Fondal Ka, Site de Duval, Petit-Canal Le boula est au cœur de la musique Gwoka, c’est le tambour principal qui donne le rythme, tandis que le makè l’accompagne en improvisant. Gwoka toupatou, la musique gwoka est partout La musique Gwoka se retrouve dans plusieurs contextes du quotidien. Les tambours sont souvent accompagnés de chants et de danses et d'autres instruments comme la konk a lanbi ou le chacha. Léwòz L’événement le plus représentatif du goka est le léwòz. Il débute par l’annonce du son de la konk a lanbi et du ka. Les spectateurs se regroupent, créant ainsi le lawonn (cercle), espace d’expression des danseurs. Durant toute la soirée, musiciens et chanteurs entonnent des chants sur la vie quotidienne et les émotions, le travail aux champs de canne, les injustices, ou la perte d’un être cher et le public ou les musiciens, les répondè, répondent au chant. L’improvisation tient une grande place, chacun peut s’exprimer et se laisser aller au rythme du makè et des 7 principaux rythmes du gwoka: le woulé, le graj, le kaladja, le menndé, le toumblak, le padjanbèl et le léwòz. Chacun ayant une signification et renvoyant à une émotion. Soirée de célébration, qui se déroule traditionnellement le vendredi soir et se poursuit jusqu’au petit matin. Manifestations Traditionnellement, lors des mouvements de grève, le ka accompagne souvent les manifestations. Comme pour renforcer les revendications et garder les troupes soudées. Veillée Le gwoka est aussi présent lors des rassemblements de familles aux veillées mortuaires. Initialement, il n’y a pas de tambour. La musique est jouée vocalement par des onomatopées, appelées boulagel. C’est Robert Loyson, dans les années 60, qui introduit le ka dans les veillées. Les grands noms du Gwo Ka Les principales régions du gwoka étaient, les régions cannières du Nord Basse-Terre et de la Grande-Terre. De nombreux musiciens, chanteurs sont considérés comme étant les meilleurs, des maîtres ka, tels Carnot (Goyave), Henri Délos (Sainte-Rose), Vélo, Robert Loyson (le Moule) ou encore Sopta (Sainte-Rose), D’autres se distingue grâce au renouveau qu’ils apportent dans leur pratique, et à leur fort esprit de transmission; Guy Conquet (Baie-Mahault), Chaben (Port-Louis), Tètèche (Petit-Canal) ou encore Jacky Jalem (Port-Louis). La musique Gwoka, entrée au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2014, reste très présente dans le quotidien des Guadeloupéens. Grâce au travail du groupe Akiyo, de Léna Blou, danseuse, chorégraphe et anthropologue de la danse, ou de bien d’autres, elle ne cesse d'évoluer et continue de s’exporter au-delà de nos frontières. Allée des tanbouyé, Site de Duval, Petit- Canal Pour en savoir plus, consultez l’agenda du Nord Guadeloupe, ou visitez le site de Duval, où se trouve l’Espace international du ka et des tambours.